Les syndicats arrosés

Publié le par Shanti

Pourquoi les syndicats de la SNCM ont ils tant lutté pour sauvegarder leur entreprise de la privatisation ? Très certainement pour garder leur emploi. C'est un fait. Mais il n'y a pas que cela. En épluchant les comptes de la société, des comptables ce sont rendus compte  de certaines pratiques frauduleuses. Tout l'argent récolté par la vente de produits sur les navires n'apparait nul part. Et pour cause, il semblerait que les marins et les syndicats, notamment, se soient partagés les bénéfices des ventes d'alcool, de tabac et autres produits dérivés.

Aucune certitude sur la finalité de ces détournements mais plusieurs hypothèses appparaissent :
- financement des syndicats,
- cagnotte pour arrondir les fins de mois,
- financement de caisses noires dans les milieux marseillais et corses.

Pour des syndicats qui crient à la malhonneteté du gouvernement, ça fait tâche. Et les journalistes de dirent que les salariés ont repris le "trafic à la SNCM". Dans quel sens doit-on prendre cette expression ?

Mais ce n'est pas la première fois que les syndicats sont montrés du doigt. On a déjà entendu parlé des magouilles de la CGT au sein d'EDF. Bernard Zimmern dans "la Dictature des syndicats" a mené son enquête sur la manière dont les syndicats peuvent paralyser les services publics et usent de ces pouvoirs pour obtenir gain de cause (notamment sur la réforme de la fiscalité française trop pesante pour le citoyen mais qui permet aux syndicats de vivre gracieusement). Il ne faut pas oublier que les syndicats de la SNCF sont les seuls à obtenir une enveloppe budgétaire du ministère des transports au prorata du nombre de syndiqués (ce qui explique le nombre  important de grèves, le plus souvent sans aucun fondement véritable).

Entre le gouvernement et les syndicats, un jeu de pouvoir s'est instauré. C'est à celui qui criera le plus fort pour empêcher l'autre de dénoncer ses propres dérives. Et le citoyen dans tout ça ?
Il essaye de se raccrocher aux promesses de l'un ou l'autre qui ont parfois tort, parfois raison. Il espère que ça change. Il s'exprime en votant de moins en moins ou en votant de façon plus extrême, ou en ne se syndicant pas ou plus.

Alors pour oublier tout ça, il regarde la Star Ac'. Et il se dit "si c'est pour raconter des conneries, moi aussi j'aimerais passer à la télé".

Publié dans Actualités

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G
la pratique, c'est autant que faire se peut d'arriver à la dissolution de l'ego; dès qu'un jugement ou une opinion est émis, il ne provient que de l'ego et de personne d'autre, et surtout pas de l'inconditionné
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S
Je suis d'accord. Je ferais une analogie. Face à un problème de math compliqué, un élève de CP ne le résoudra pas de la même manière qu'un élève de terminale. <br /> Face aux problèmes de l'existence, chacun le résoudra de la manière dont il le peut. Libre à lui de demander des conseils à droite ou à gauche pour le résoudre d'une autre façon (mieux, moins bien, différemment). <br /> <br /> Mais je ne veux pas rentrer dans des concepts trop religieux ou philosophiques sur ce blog. Ca viendra peut être plus tard, à une autre adresse.
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G
tout cela, c'est le jeu de maya.<br /> <br /> chez les chrétiens, l'ego s'appelle arbre de la connaissance du bien et du mal, voilà pourquoi:<br /> <br /> "ceci est bien parce que cela ME plait et ceci est mal parce que cela ne ME plait pas"<br /> <br /> comment pouvoir donner une opinion juste quand on n'a pas réalisé le corps de vacuité, d'autant plus que:<br /> <br /> "l'univers est UNE perle brillante" (Gensha, Maître Zen, IXème siècle)
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